Les T CAP C rencontrent un conteur
Dans le cadre du projet "les conteurs modernes de la Taille", les élèves de T CAP C devront réécrire un conte en réadaptant la morale, encadrés par Mme Ferrière, professeure de lettres-histoire et Mme Thomas, professeure documentaliste. Puis ils présenteront leurs textes à des élèves de l’école primaire de Saint-Aignan sous la forme de kamishibaï : ils raconteront leurs histoires en faisant défiler dans un butaï, structure en bois représentant une petite scène de théâtre, des planches qu'ils auront décorées avec Mme Beauhaire, professeure d’arts appliqués. A l'occasion de cette rencontre, ils prépareront également un goûter, encadrés par Mme Perse, professeure d’hôtellerie et technique culinaire.
Ainsi, jeudi 16 décembre 2021, le conteur Ismaël GOUBA est intervenu auprès des T CAP C pour leur montrer comment faire vivre un texte à l'oral, comment le mettre en voix. Il reprend les histoires de son grand-père dans la tradition du Burkina Faso d'où il est originaire, c'est -à-dire une transmission exclusivement orale. Il a raconté l'histoire d'un petit garçon impatient, d'une hyène trop gourmande, d'une tortue qui rêvait de voler et celle d'un grand-père qui, voulant s'assurer qu'il pouvait livrer le secret du bonheur à son petit-fils, lui donne une leçon sur le Bien et le Mal. Ces histoires amènent le public à réfléchir par les morales qu'elles livrent, à ressentir différentes émotions et à voyager grâce non seulement au décor représentant la savane mais aussi à la musique et aux chants qui font la transition entre chacune d'elles.
Ismaël Gouba a ensuite échangé avec les élèves en répondant à leurs questions et leur a livré quelques secrets au sujet de l'art de conter. Il a souligné l'importance du travail de l'imaginaire car le conteur doit réussir à rendre les images quasi réelles pour le spectateur. Pour ce faire, il doit penser d'une part à la mise en scène, en mimant certaines situations, ou en se plaçant toujours au même endroit pour jouer un même personnage. Il doit, d'autre part, travailler la mise en voix afin de produire l'effet souhaité (provoquer une émotion, représenter le cri d'un animal...).
C'est désormais riches de tous ces conseils que les élèves pourront à leur tour faire vivre leurs propres récits dans quelques mois.